NecrophoralDecrepitude
Omnes Laedunt Ultima Sanat
Vendredi 11 septembre 2009 à 22:44
Sur le devenir des siècles un silence s'impose.
Qu'était-on, cette aube dernière?
Et qu'est-on devenu au crépuscule mourant?
L'oeil plonge sans limite dans cet océan d'amertûme, il s'embrûme et fuit où il peut, se cacher dans les cimes éternelles...
Mon regard s'évade. Il contemple le jour mourir, et le soleil, blessé, épandre son sang en un manteau pourpre, qu'il laisse traîner derrière lui, tandis qu'il s'enfuit sous l'horizon complice.
C'est dans ce lit rose que s'éveille, comme tous les soirs, lune la blafarde.
Voilà qu'arrive Nótt, galopant sur son cheval increvable, martelant nos crânes de ces coups réguliers du sablier divin, qui résonnent lourdement comme un glas incessant, à la poursuite du disque d'or, qui coule entre ses doigts comme du sable chaud.
Seule reste, immuable, spectatrice séculaire, l'impartiale voûte céleste, diurne comme nocturne le muet témoin de cette course du temps qui imprime sur ses linges les larmes solitaires de la conscience humaine.
Nous attendons que florissent les étoiles...