La rotonde s'éveille dans son marbre nervuré, dans l'aube jaune qui point, hésitante encore à montrer son astre doré, étourdie par ce long périple sans fin, sa fuite éternelle synonyme et de nuit et de jour.

Ivre, la pierre écoute.

Une hirondelle se pose sur son dôme, pour observer la scène.
Ce berceau est sans vent, et cache sous son aile un soleil. Il est, dit-on, universel. Mais je sais que ce jour naissant est mien, et ne sera autre. Ce lustre rond brillera pour moi, et ce soir se couchera, derrière l'horizon, non sans une pensée pour son hôte.

Deux petits lapins glissent entre les arbustes, sur le sable chaud. Je sens leur souffle effleurer les feuilles maigres. Je sais que ce jour, ce jour est mien.